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STATION METEOROLOGIQUE
AMATEUR DE SARREGUEMINES
Le matériel de mesure
C'est en 2001 que mes parents m'offraient ma première station météorologique de qualité, après le modeste modèle BAR de Oregon Scientific, je recevais enfin un véritable matériel de mesure avec ma Weather Wizard III de Davis Instrument. En effet, dans ma grande passion météorologique, mon plus grand désir n'était pas tant savoir prévoir le temps, que savoir l'observer et en mesurer les paramètres.

N'étant pas parvenu à me procurer l'interface PC avec enregistreur, j'étais alors obligé d'effectuer, des années durant, les relevés quotidiens à la main. La situation n'a toujours pas changé, car l'enregistreur n'existe plus, la station n'étant plus fabriquée.

La discrimination temporelle des phénomènes convectifs était très mauvaise, puisqu'il m'était souvent impossible de relever ma station immédiatement après un événement particulier, mais seulement une unique fois par jour. Actuellement le problème se pose moins, puisqu'il y a pratiquement toujours quelqu'un présent sur le site de la station, et pouvant alors effectuer les mesures météorologiques au gré des événements.

Dans un second temps, dès 2010, j'avais projeté d'installer une station complète Vantage Pro 2 de Davis Instrument, avec émetteur radio, sur un terrain situé à 500 mètres à vol d'oiseau de mon domicile, et très bien implanté pour des mesures météorologiques fiables. Malheureusement je me suis heurté à un refus de la municipalité de Frauenberg, commune à laquelle appartient le terrain.

Un autre projet d'implantation est à l'étude, mais pour l'heure je devrai me contenter de l'instrumentation ancienne en place.

■ Anémomètre et Girouette
L'anémomètre et la girouette de la station Weather Wizard III sont situés au faîte de mon domicile, à 10 mètres du sol. Perchés sur un mât métallique traversant une faîtière et planté dans une poutre, les instruments ne se situent qu'à peine 1 mètre au dessus du sommet de la toiture.
Le bâtiment est affublé d'une gigantesque cheminée maçonnée, qui laisse passage à trois conduits, et qui par sa prestance crée d'importantes turbulences qui s'ajoutent à l'effet de la toiture.

Par conséquent les mesures effectuées sont entâchées des phénomènes de turbulence et d'accélération des vents par les courbures et les obstacles du toit, qui même s'ils ne sont pas énormes, demeurent non négligeables et méritent d'être signalés, quand bien même l'expérience démontre que les valeurs mesurées sont très proches de la réalité.

■ Pluviomètre
La station Weather Wizard III avait été commandée par mes parents avec le pluviomètre Davis Instrument à vidange automatique. Ce pluviomètre a été installé aux pieds du bloc anémomètre-girouette précédent, sur un petit mât d'acier traversant une tuile et boulonné à niveau sur un chevron. Il s'élève à seulement 20 cm au dessus du toit. Par conséquent, les relevés pluviométriques sont d'autant plus faux que les précipitations s'accompagnent de vent, en raison des fortes turbulences sur la toiture. Malheureusement l'expérience a démontré que même dans des situations faiblement venteuses, les résultats divergent fortement avec ceux du pluviomètre à lecture directe, chose qui m'a fait abandonner le pluviomètre Davis.
Le sévère manque de précision du pluviomètre automatique, suspecté dès les origines, m'a conduit à doter la station d'un nouveau pluviomètre, à lecture directe cette fois, breveté SPIEA. L'instrument est installé au milieu d'un potager, à plus de 12 mètres de toute structure proéminente ou bâtiment avoisinant, sur un trépied de conception personnelle qui le porte à une hauteur de 2 mètres au dessus du sol. Afin d'améliorer la résolution temporelle des relevés, le pluviomètre est vidé deux fois par jour depuis juin 2011, à 06h00 hTU et 18h00 hTU, et systématiquement avant et après tout événement convectif.
■ Détecteur de foudre
Le détecteur d'impacts de foudre, de conception Boltek, a été acquis en juin 2010. Après avoir connu des difficultés d'installation et des problèmes d'interférence à l'intérieur de la maison, le capteur est finalement installé à l'extérieur, au dessus de la toiture, 2 mètres au dessus des tuiles, placé au sommet dans un tube en PVC (descente de gouttière), depuis le 17 août 2011. Il est actuellement exploité par le logiciel Lightning 2000 dans sa version 5.7.1 (dernière mise à jour du logiciel en mai 2012).
Je n'accorde aucun crédit à la précision de localisation de ce capteur, et j'espérais en un système unifié et performant de triangulation, en coopération avec d'autres amateurs et sous la direction l'Observatoire Français des Tornades et des Orages Violents Keraunos.

Seules les directions des impacts sont correctes, et selon une statistique personnelle (dernière évaluation de juin 2013), plus de 90% des impacts de foudre et décharges aériennes des orages sévissant à plus de 50 km du détecteur sont captés de façon erronée, et localisés dans un intervalle correspondant à 45-50% de leur éloignement réel. De surcroît, en raison de la technologie du capteur, tous les impacts se produisant dans un rayon inférieur à 1 km sont pointés d'une façon apparemment aléatoire et à une distance pouvant être égale au décuple de la réalité.

A mon sens, le rapport coût/efficacité du capteur est très clairement défavorable.

■ Thermomètre et hygromètre
La station RMS300 de Oregon Scientific a été ajoutée à la station en été 2011. Elle a été choisie, en attendant l'installation d'une station Vantage Pro 2 Davis, et en raison du lien USB qu'elle offre vers les PC, et donc de la possibilité d'enregistrement continue des valeurs thermiques et hygrométriques. En dépit des problèmes de transmission des informations depuis la sonde jusqu'à la station, problèmes récurrents pour tout le matériel Oregon Scientific dont je disposais déjà dans le passé malgré un éloignement raisonnable d'une vingtaine de mètres entre l'emetteur et le récepteur, la station est actuellement exploitée sans trop de difficultés, à partir de l'excellent couple XNet Meteo et GraphWeather. Il demeure toutefois que Oregon Scientific n'a pas jugé bon de doter sa petite station d'un enregistreur de données indépendant (data logger), en dépit de sa liaison USB.
La sonde de mesure est placée dans un abri anti-rayonnement de fabrication personnelle, ventilé, et intégralement renouvelé en hiver 2014. L'abri est situé dans un potager, à 2 mètres au dessus du sol. Les mesures sont donc là encore perturbées par la nature du sol sous-jacent, dont l'albedo varie significativement en fonction des végétaux qui y poussent.
■ Baromètre
Après avoir survécu toute mon enfance avec un baromètre anéroïde de qualité douteuse, puis avec un baromètre à mercure, lesquels sont actuellement tous deux conservés dans un objectif décoratif, est ajouté à la station fin juillet 2011, un baromètre électronique. Mon choix s'est porté sur un baromètre VION A4000.2, constitué d'un capteur d'une précision de +/- 0,5 hPa, mais surtout d'une connection PC.
L'exploitation informatique est hélas toujours restée impossible en raison de l'incapacité du constructeur, désormais en faillite, à mettre au point un logiciel informatique. Les données sont donc récoltées directement sur l'appareil, à la main, en suivant la courbe du barogramme.